«
Les frontières de la mondialisation. Gestion des flux migratoires
en régime néolibéral »
Par
Denis Pieret
(Ce
texte reprend les grandes lignes d’une thèse en philosophie
menée sous la direction de Thomas Berns (ULB) et Edouard Delruelle
(ULg) à l’Université de Liège, à paraître en 2015 aux
Presses Universitaires de Liège. )
Que
faire de l’apparent paradoxe entre, d’une part, une incitation
permanente et généralisée à la mobilité, une tendance à
l’ouverture des frontières et, d’autre part, la multiplication
des murs, les mesures de lutte contre l’immigration clandestine et
la militarisation des frontières ? Pour appréhender cela de
manière critique, il faut se démarquer de cette dichotomie
fondatrice du problème tel qu’il est généralement abordé.
Il est alors possible de dessiner la cohérence propre que recèlent
les pratiques et les discours sur la frontière et les migrations
aujourd’hui. J’ai tenté de dégager les traits majeurs de
cette rationalité en mettant en résonance deux corpus
hétérogènes : l’un qui puise dans les ressources du droit et
du policy-making et l’autre dans la philosophie politique.
Quelle
est la généalogie, quelles sont les continuités et les
discontinuités du phénomène migratoire ? Cette question doit
être prise dans le contexte contemporain, qui donne sa forme au
phénomène migratoire : la mondialisation du marché du travail
et le développement du néolibéralisme.
Le
phénomène migratoire peut être appréhendé à travers le
double problème contemporain du néolibéralisme et de la
mondialisation. La première source philosophique est issue des
travaux de Michel Foucault et permet de comprendre le
néolibéralisme dans sa prise de distance vis-à-vis du
libéralisme classique, et dont le trait essentiel est d’assumer
la nécessité de construire le marché sous le principe de la
concurrence, là où la conception classique, celle du « laisser
faire », le pensait comme naturel. La seconde source est constituée
des travaux d’Étienne Balibar et d’Immanuel Wallerstein portant
sur la mondialisation, et qui mettent en évidence, en prenant en
compte l’histoire coloniale, la multiplication des pôles «
centre » et « périphérie ».
L’efficacité
paradoxale des frontières
Pour
présenter le premier apport que donne Foucault, prenons l’exemple
des murs et grillages qui ne cessent de s’étendre. Ils sont le
signe matériel et archaïque de la frontière, visible et
menaçante. Le nouvel essor du schème traditionnel de la
frontière n’est pas un simple effet de surface, une réaction
spectaculaire autant que vaine, le dernier sursaut d’une
souveraineté à l’agonie. L’hypothèse suivie s’inspire de
celle que Foucault développe à l’endroit de la prison dans
Surveiller et punir. Les politiques migratoires échouent à
faire ce qu’elles prétendent : les murs sont inefficaces, mais en
un sens seulement ; parce que si la frontière échoue, au moins
partiellement, à agir comme une barrière qui laisse entre ceux
qui peuvent entrer et bloque ceux qui ne le peuvent pas, elle produit
une multiplicité de formes et de moyens d’entrer et, par
conséquent, une multiplicité de type de migrants, utiles
politiquement et économiquement, comme l’est le délinquant
produit par la prison. Il est en effet largement attesté que les
efforts pour « sécuriser » les frontières génèrent et
entretiennent des illégalismes qui alimentent une économie plus
ou moins souterraine1. La frontière, comme la prison, « en
“échouant” apparemment, ne manque pas son but ; elle l’atteint
au contraire dans la mesure où elle suscite au milieu des autres
une forme particulière d’illégalisme » et « permet de laisser
dans l’ombre celles qu’on veut ou qu’on doit tolérer2 ». Il
faut bien voir que les murs produisent autre chose que la simple
interdiction (efficace ou non) de passer, et qu’ils s’inscrivent
et sont produit par une rationalité particulière : la
rationalité néolibérale.
La
rationalité néolibérale
On
peut ici convoquer les travaux ultérieurs de Foucault sur le
néolibéralisme. La fin du XXe siècle voit l’amorce d’un
tournant dans les discours et dans les pratiques. Le « phénomène
migratoire » commence à apparaître comme un phénomène
naturel dont les flux doivent être gérés. Le schéma n’est
plus celui d’une frontière que l’on peut ouvrir ou fermer au
besoin, mais celui d’une membrane semi-étanche, un dispositif
régulant des flux inexorables. « Les débats portant sur la
question de savoir si l’immigration a lieu d’être ou non ont
cédé la place à des débats portant sur la façon de savoir
comment gérer les migrations pour en tirer tous les effets positifs
possibles3 ». Les outils d’une telle gestion correspondent à ce
que Foucault appelle une intervention de type environnemental : un
mode de gestion qui agit sur l’environnement dans lequel sont pris
les migrants, une « action non pas sur les joueurs du jeu, mais
sur les règles du jeu4 ». Pour ce faire, il faut agir sur le
cadre dans lequel les populations se meuvent, non pas directement sur
leurs mouvements mais pour leurs mouvements, c’est-à-dire
pour que chaque individu se déplace conformément au résultat du
calcul obtenu après évaluation des coûts et des bénéfices.
Une
nouvelle « théorie » des migrations se développe, qui ne
cherche plus à penser les modalités de leur répression mais au
contraire à construire les outils techniques et conceptuels de leur
gestion, de leur insertion dans des systèmes d’utilités. Ce qui
est central est le point de vue selon lequel les migrations ne
seraient plus un phénomène à réprimer localement mais des
flux à manager globalement, dans une inspiration similaire
à celle qui a guidé la libéralisation des échanges
commerciaux à partir des années cinquante et des flux de capitaux
à partir des années quatre-vingt. Il s’agit maintenant, pour ce
courant, de mettre en œuvre la dernière phase du processus de
mondialisation : la libéralisation des flux de travailleurs5.
Schématiquement,
on peut dresser le tableau contraster suivant. On aurait affaire,
entre l’immédiat après-guerre et le nouveau siècle, au
passage d’un modèle de la maîtrise volontariste et souveraine
vers un modèle régulateur. Le premier était caractérisé par
une perspective à court terme, avec des programmes ponctuels et
déterminés d’importation de travailleurs, dans une perspective
statique (déplacements d’une localisation à une autre). Il
était structuré par la nette distinction entre asile et
immigration. Le second modèle est celui d’une gestion des
mouvements de population pensée dans une perspective mondiale et à
long terme, pour en maximiser les effets bénéfiques. Il tend par
ailleurs à rendre indissociables les concepts d’asile et
d’immigration. Cela suppose une double mobilisation, une double
mise en mouvement : celle des instruments de la frontière et celle
des migrants.
Nouvelle
figure de la frontière
Quelques
caractéristiques peuvent être mises en évidence qui témoignent
de la mutation contemporaine de la frontière.
- 1) Elles sont des instruments de saisie d’informations (smart borders). Le développement des possibilités de traitement de l’information à très grande échelle a rendu concevable la perspective d’un recensement total et mondial des mouvements aux frontières ainsi que l’intégration de l’exigence de sécurité dans l’impératif de fluidité des déplacements.
- 2) Les technologies se font mobiles,détachées de la frontière physique,de manière à suivre les individus dans leur mobilité pour les arrêter au plus tôt, avant tout contact avec la frontière physique et ses agents. La frontière se mobilise pour suivre au plus près les mouvements des migrants. On assiste depuis la fin du XXe siècle à un processus de propagation de la gestion et du contrôle de l’immigration depuis l’Union européenne vers les États tiers, au-delà des contours territoriaux qui délimitent formellement les espaces politiques. Les actions doivent désormais être menées, ainsi que le déclarait la Commission européenne en 2001, « aussi près que possible des migrants concernés6 ». Ainsi, par exemple, le Conseil de l’Union européenne intégrait en 2003, dans son «programme de mesures de lutte contre l’immigration clandestine par voie maritime dans les États membres de l’Union européenne7 », outre la notion de contrôle « avant la frontière », celle de « frontière maritime virtuelle » – dont l’une des conséquences est que toute embarcation suspectée de transporter des passagers dépourvus de documents en règle est considérée comme une frontière virtuelle.3)La dimension spatiale de la frontière se double d’une dimension temporelle.La frontière est un dispositif de sécurité qui produit du mouvement, c’est-à-dire de la vitesse, de l’accélération et du ralentissement. Vus sous cet aspect, les instruments frontaliers tels que les centres de rétention apparaissent comme des variateurs de vitesse. Non seulement, ils relocalisent mais ils temporisent, de manière à inscrire le mouvement des migrants dans une dynamique adéquate au marché du travail et à hiérarchiser et différencier les flux de manière à les rendre gouvernables et à les orienter, plutôt que de les contenir8.
4)
Les technologies frontalières se développent au plus loin
du paradigme juridique. La loi se présente en effet toujours comme
l’interdiction d’une infraction possible, associée à une
punition consécutive, le cas échéant. La loi agit sur le
passé ; elle réprime un fait commis. Les frontières
intelligentes s’inscrivent dans une logique actuarielle –
tournée vers l’avenir, mais un avenir fait de probabilités –,
anticipant l’infraction de manière à maximiser les
conséquences souhaitées et minimiser les conséquences
indésirables, sans se donner pour objectif leur éradication.
Nouvelle
figure du migrant
Dans
une relation de pouvoir, chaque protagoniste doit toujours être
maintenu comme un sujet d’action, dit en substance Foucault. Mais
quel type de sujet ? Comment est-il produit et maintenu comme sujet
d’action ? Dans le contexte du programme néolibéral identifié
et théorisé par des continuateurs de Foucault (P. Dardot, Ch.
Laval, B. Stiegler9), on voit le « sujet migrant » subir également
une mutation.
Le
statut d’étranger se décline désormais en plusieurs variantes
et chacune d’entre elles est assortie d’une valeur axiologique.
De l’homme d’affaires global au clandestin apatride, une
palette de statuts se déploie qui trace une multitude de
frontières. L’un est choyé, l’autre chassé. Le phénomène
«naturel» du mouvement migratoire se trouve d’emblée investi
d’une logique managériale qui consiste à gérer les flux par
divers instruments. Certains ressortissent prioritairement à une
logique souveraine, en ce qu’il s’agit de spectaculariser les «
supplices » auxquels sont soumis les migrants mis en danger.
D’autres instruments participent d’une logique disciplinaire dans
la mesure où la surveillance doit être perçue par le migrant
dans chacun de ses déplacements. Enfin, des instruments de «
gestion environnementale » sont mis en œuvre pour orienter,
canaliser, freiner, accélérer les flux de population. Tous ces
instruments, hérités de moments historiques distincts, évoluent
dans une rationalité économique qui vise à construire
l’individu migrant comme entrepreneur de lui-même, afin de
gouverner les populations. Le nouvel homo œconomicus,
néolibéral, se distingue de l’homo œconomicus classique,
parce qu’il n’est pas seulement un calculateur et un producteur,
il est lui-même un processus en transformation constante, un
organisme qui doit veiller à sa propre évolution. (C’est ce que
Stiegler nomme un homo mutabilis.) Les migrants sont
désormais décrits par le vocabulaire de l’entreprise, comme des
investisseurs de capital humain.
Nouveau
principe de différenciation
La
gestion des flux migratoires en régime néolibéral s’accompagne
du passage d’un principe de différenciation structuré selon les
pôles intérieur-extérieur (national-étranger, lié à la
loi) à un nouveau principe, tendanciellement défait de l’ancrage
et de la fixation territoriale que suppose le précédent,
articulé autour des pôles mobile-fixe ou, plus précisément,
ordonné entre une mobilité insensible et une mobilité sensible.
En effet, la hiérarchisation de la population mondiale ne passe
plus tant par des critères nationaux, elle tend à ne plus être
liée à des lieux géographiques bien définis. La distinction
intérieur-extérieur s’amenuise. À l’échelle de l’Europe
de Schengen, la frontière se ramifie à l’intérieur et
s’étend à l’extérieur.
Le
passage du couple intérieur-extérieur à mobile-fixe suppose une
transformation du mode de gouvernement des populations. La marque de
hiérarchisation n’est plus appliquée de l’extérieur sur un
individu soumis à celle-ci comme à une loi. La hiérarchisation
fonctionne au contraire depuis le sujet lui-même par le fait qu’il
doit agir sur sa vie comme une entreprise, en fonction des conditions
environnementales
dans lesquelles il est pris. Ces conditions environnementales visent
à produire du mouvement, avec cette particularité importante
qu’il s’agit de fluidifier le mouvement différentiellement et
non pas simplement de mettre tout et tous indifféremment en
mouvement. La circulation apparaît ainsi comme la dimension
prédominante du rapport contemporain à l’espace. Les migrations
tendent à être conçues non plus comme le passage d’une
sédentarité à une autre, mais comme une mise en circulation
permanente ; la promotion des « migrations circulaires » est
exemplaire à cet égard.
La
vie dans les centres de l’économie-monde est corrélative d’une
mobilité d’un type particulier. La classe privilégiée
transnationale – par exemple, les hommes d’affaires dont il faut
favoriser le mouvement et accélérer le passage aux postes
frontières – voyage de centre à centre, passant au- dessus des
zones périphériques, dans un mouvement qui, tendanciellement, est
parfaitement fluide, presque imperceptible en tant que mouvement. En
un sens, ils ne passent pas, ils restent toujours au centre ; la
mobilité centrale est fluide, le passage est insensible et
désirable. Quant à ceux de la catégorie opposée, ils sont
maintenus en périphérie dans un état de mobilité qui doit
toujours rester perceptible dans ce que la mobilité contient de
précarité et de danger. Il ne s’agit donc pas de considérer
que les premiers sont dans le mouvement et les autres en sont
privés. Les dispositifs qui visent à rendre le passage des uns
insensible sont comme des lubrifiants qui doivent favoriser un
mouvement sans frottement. De l’autre côté, les infinies
dispositions mises en place à l’égard des migrants ne servent
peut-être pas tant à les immobiliser qu’à faire de leur
migration un état sensible permanent, à soumettre leur
mouvement à tant de forces (contradictoires et qui tantôt
l’attirent, le repoussent ou le freinent) qu’il ne puisse jamais
cesser. Peut-être l’emploi généralisé du terme « migrant »
au lieu d’« immigré » en est-il un indice.
Ainsi,
les états de fixité des migrants doivent être conçus
davantage comme des états de mobilité toujours contraints et par
conséquent toujours perceptibles – et potentiellement douloureux
– que comme des fixations au sens propre. Les camps de réfugiés
n’ont pas pour but d’immobiliser les migrants mais de les rendre
disponibles à la mobilité, pour le moment opportun. Le migrant
immobilisé dans un camp est paradoxalement le « Passager par
excellence, c’est-à-dire le prisonnier du passage10. »
Conclusion
La
figure du migrant est celle de l’entrepreneur et il se meut sur un
marché. Et sur tout marché, il doit y avoir des gagnants et des
perdants, dans une danse continue. La circulation doit ainsi être
régulée de manière à ce que soient en permanence reproduites
les conditions de son insécurité. Entre les « élites
cinétiques11 » et les « déchets humains12 », on a un continuum
qui s’intègre parfaitement dans la conception principielle de
la rationalité néolibérale qui voit dans l’individu un
entrepreneur de lui-même. D’un bout à l’autre de la chaîne,
on est censé ne devoir son sort qu’à soi- même.
D’un
côté, l’individu parfaitement libre de circuler, le membre de
l’élite cinétique est celui qui a su faire fructifier son
capital fait de « capacités entrepreneuriales », d’instruction
et de compétences et a ainsi bénéficié de la
mondialisation13. Ce sont ces migrants d’exception dont on dit
qu’ils « contribuent au progrès et au bien-être des pays
développés », font « preuve d’esprit d’entreprise et sont
à l’origine de la création de nombreuses entreprises, dont
certaines, comme eBay, Mittal, Google ou Intel, portent des noms
devenus familiers14. » À l’autre extrémité, l’on trouve
l’individu fixé, stasié, mise en périphérie, la «
population superflue, surnuméraire, “de trop”, ceux dont le
marché du travail n’a que faire, ceux que l’économie de
marché laisse de côté, ceux qui échappent au recyclage15 ».
Celui-là, le déchet humain est considéré comme la « victime
non pas de la condition que lui fait le monde qui pour lui est un
non-monde, mais victime de lui-même [...]16. »
Je
vais conclure sur un constat très général. La condition de
cette transformation, c’est la mise en équivalence de grandeurs
différentes. L’exemple de l’amalgame croissant entre asile et
immigration l’illustre parfaitement. Initialement, ces deux
matières étaient distinctes en théorie comme en pratique, mais
elles tendent à fusionner depuis les années nonante, tant dans
les discours politique et médiatique que dans les textes juridiques
et dans la pratique17. Dans l’immédiat après-guerre, au
contraire, l’immigration et l’asile étaient parfaitement
cloisonnées. Puis, la fin de la guerre froide a rendu caducs les
motifs de sanctuarisation du statut de réfugié. Le « demandeur
d’asile » est devenu de plus en plus suspect dès lors qu’il ne
pouvait plus incarner la figure du résistant de l’Est.
Aujourd’hui, le candidat à l’asile tend à devenir un migrant
à gérer comme les autres.
On
voit donc que le néolibéralisme se déploie par sa capacité
(ou sa prétention) à rendre tout commensurable, à rabattre tout
sur le même plan. L’obscénité du néolibéralisme pourrait
bien se situer là, dans ce constat très massif de mise en
équivalence d’objets de natures différentes.
Notes
1
Cf. Denis Duez, L'Union européenne et l'immigration
clandestine : de la sécurité intérieure à la construction de
la communauté politique, Bruxelles, Editions de l'Université
libre de Bruxelles, 2008, et C ARNET Pauline et al., « Circulation
migratoire des transmigrants », Multitudes, 2012/2, n° 49, pp.
76-88.
2
Michel Foucault, Surveiller et punir. Naissance de la
prison, Paris, Gallimard, 1993 (1975), pp. 322-323.
3
International Organization for Migration and the Federal Office
for Migration, Switzerland, International Agenda for Migration
Management, Publication trilingue,
http://publications.iom.int/bookstore/free/IAMM.pdf,
2005, p. 106.
4
Michel Foucault, Naissance de la biopolitique. Cours au
Collège de France (1978-1979), Paris, Gallimard-Seuil,
2004,
p. 265.
5
Cf. Joel P. Trachtman, The International Law of Economic Migration:
Toward the Fourth Freedom, W.E. Upjohn Institute, 2009, p. 10.
6
Parlement européen concernant une politique commune en
matière d’immigration clandestine, 15 novembre 2001, COM(2001)
672 final, §1, p. 3.
7
Note du Secrétariat général aux délégations, «
Programme de mesures de lutte contre l’immigration clandestine par
voie maritime dans les États membres de l’Union européenne »,
Conseil de l’Union européenne, le 28 novembre 2003, 15236/03
FRONT 170 COMIX 717.
8
Cf. Sandro Mezzadra and Brett Neilson, « Border as Method, or,
the Multiplication of Labor », EIPCP, Mars 2008,
http://eipcp.net/transversal/0608/mezzadraneilson/en.
Consulté le 28 août 2012.
9
Voir respectivement Pierre Dardot et Christian Laval, La
nouvelle raison du monde. Essai sur la société néolibérale,
La Découverte, Paris, 2010 et Barbara Stiegler, « Qu’y a-t-il de
nouveau dans le néo-libéralisme ? Vers un nouveau gouvernement du
travail, de l’éducation et de la santé », in Fabienne Brugère
et Guillaume le Blanc, Le nouvel esprit du libéralisme, Le Bord
de l’Eau, 2011.
10
Michel Foucault, Histoire de la folie à l’âge classique, Paris,
Gallimard, 1972, p. 26.
11
Cf. Matthew B. Sparke, « A neoliberal nexus, Economy, security
and the biopolitics of citizenship on the border », Political
Geography, Volume 25, issue 2, février 2006, pp. 151-180.
12
Zygmunt Bauman, Le présent liquide. Peurs sociales et
obsession sécuritaire, Paris, Seuil, 2007, p. 43.
13
Cf. Bureau international du Travail, Commission mondiale sur la
dimension sociale de la mondialisation, Une mondialisation juste :
créer des opportunités pour tous, Genève, 2004,
http://www.ilo.org/public/french/wcsdg/docs/report.pdf,
p. 51.
14
Fred Constant, « Pour une gouvernance mondiale des migrations
» in Christophe Jaffrelot et Christian Lequesne (dir.), L’enjeu
mondial. Les migrations, Paris, Presses de Sciences Po-L’Express,
2009, p. 295.
15
Zygmunt Bauman, Le présent liquide. Peurs sociales et
obsession sécuritaire, op. cit., p. 44.
16
André Tosel, Du retour du religieux. Scénarios de
la mondialisation culturelle I, Paris, Kimé, 2011, p.
36.
17
Cf. Caroline Lantero, Le droit des réfugiés. Entre
droits de l’homme et gestion de l’immigration, Bruxelles,
Bruylant, 2010, p. 298 sq.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire